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Photographie comme peinture

On oppose souvent le réalisme de la photographie au simulacre de la peinture. Pour moi cette contradiction n’existe pas.

La photographie arrête la fiction. La peinture la relance.

S’arrêter sur une photographie de lieux ou d’objets traversés par une certaine lumière, la renverser comme une image abstraite : qu’est ce sinon neutraliser le sujet, son actualité, et valoriser la texture fine de sa couleur, la dégradation subtile des valeurs lumineuses, sa capacité de moirage, de brillance, l’aspect pictural de ses ombres, valeurs tactiles mais aussi dans la brillance, savoir son pixel invisible, son immatérialité ?

Un gros plan photographié de la surface picturale d’un tableau: qu’est ce, sinon mettre à distance et s’interroger sur ce qui, depuis l’intimité de l’atelier fait la peinture, une résolution complexe d’un déséquilibre particulier, l’affirmation d’un trait de matière et de mémoire , d’une marque volontaire ou d’une tache du hasard ?

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